- Cinéma (acteur)
- Né le
Mathieu Kassovitz
Biographie de Mathieu Kassovitz
Fils de Peter Kassovitz, Mathieu Kassovitz débute, enfant, par une apparition dans un des films de son père, Au bout du bout du banc. Dès lors, toute sa scolarité sera marquée par le cinéma, en ce sens qu’il la quitte chaque fois qu’il le peut pour faire des stages. Il est très vite second assistant-réalisateur, participant à des spots publicitaires ou à des clips. La cadence s’accélère, puisqu’il réalise son premier long métrage, Fierrot le pou, et enchaîne avec Cauchemar blanc, première de ses incursions en banlieue. S’ensuit Assassins, là encore essai concluant. C’est tout naturellement qu’il se lance dans son premier long métrage, Métisse, où il joue lui-même l’un des membres de ce triangle amoureux déjouant tous les communautarismes. Ce joli succès lui permet de devenir aussi acteur, participant à deux films de Jacques Audiard : Regarde les hommes tomber et Un héros très discret, des rôles plutôt difficiles où il parvient à trouver un jeu adéquat. Son grand succès vient en 1996 avec La Haine pour lequel il reçoit trois Césars (meilleur film, meilleur montage, meilleur producteur). Signant le début de ce qu’on a appelé le “cinéma de banlieue”, Kassovitz y dirige Vincent Cassel, Hubert Koundé et Saïd Taghmaoui, et crée un éclair de lucidité du cinéma français sur un sujet hautement contemporain. Son film suivant, Assassin(s), rencontre moins de succès, sans doute par la brutalité de son sujet. Il tourne alors l’adaptation du roman de Grangé Les Rivières pourpres, difficile tentative de thriller à la française qui réunit Jean Reno et Vincent Cassel. Un an après, il est le mystérieux interprète du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, puis l’un des héros d’Amen de Costa-Gavras. Il retourne à la réalisation avec Gothika, et y découvre Hollywood. Spielberg le dirige dans Munich et il reste à Hollywood pour un projet de grande envergure, Babylon AD, adapté du livre de Maurice G. Dantec, Babylon Babies, qui sort en 2008. Outre une carrière d’acteur avec des choix de rôle opportuns, Mathieu Kassovitz s’inscrit, aux côtés des Gans, Kounen et autre Mégaton, dans une génération de cinéastes français qui n’oublie pas Hollywood à l’heure du rappel des influences. En 2015, il fait un retour sur le petit écran dans la série Le bureau des légendes d’Eric Rochant. En 2017, il est à l’affiche de plusieurs films : De plus belle, Happy end, Valérian et Sparring.